J’ai vu le jour et j’ai grandi au cœur des champs, à l’aube des indépendances africaines. À cette époque, nos parents cultivaient la terre sans connaître les pesticides, les engrais chimiques ou les tracteurs. Leur vie était simple, parfois difficile, mais nos aliments étaient naturellement sains, de la terre à la table. 

Il existait alors un pacte profond, presque sacré, entre nos ancêtres et leur environnement : les forêts nourricières, les fleuves et rivières aux cours généreux, les marigots foisonnants de vie, les collines protectrices… Cette alliance faisait partie intégrante de notre équilibre, y compris spirituel. 

La rupture progressive de cette harmonie, conséquence de nos actions humaines, a engendré les défis climatiques majeurs auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. L’urgence est telle que l’inaction n’est plus permise ; chacun de nous doit chercher et adopter des solutions écologiques à sa portée. 

C’est dans cet esprit que s’inscrit le projet « Grain d’Espoir – Jigiya. » Ce projet ouvre une voie essentielle pour les villages du Mali : celle d’une transition agroécologique. Portée par une véritable dynamique sociale communautaire, cette initiative, dont le nom en bambara a été choisi par les villages, vise à établir : 

Une autonomie alimentaire durable, fondée sur la fertilisation naturelle et la protection endogène des cultures, sur des sols vivants et régénérés. 

Une biodiversité préservée et dynamique, essentielle à l’équilibre de nos écosystèmes. 

Une santé accessible et naturelle, grâce à des savoirs et pratiques bénéfiques pour chaque paysan, chaque citoyen. 

Dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, Sahel 21 – Filiale de Terre Sans Frontières, réaffirme son engagement aux côtés des communautés maliennes.

Ensemble, cultivons ces grains d’espoir, renouons ce pacte vital avec la nature et bâtissons un avenir plus sain et plus résilient pour le Sahel.