Mon nom est Darlie Pricila Hershel Louis. Je suis née en Haïti dans une magnifique petite ville de province, appelée Petit-Goâve.  

Fille unique élevée dans une famille avec des parents séparés, j’ai vécu une enfance heureuse, entourée d’oncles, de tantes et de grands-parents qui, tous les jours, à chaque situation ou circonstance de la vie, ne manquaient jamais de me témoigner l’amour auquel, selon eux, j’avais droit.  
 
Aujourd’hui, âgée de 25 ans, je suis employée par Terre Sans Frontières à Vialet à titre de bibliothécaire. Dans cet environnement, je me découvre un intérêt grandissant pour soutenir les jeunes, les aider à mieux s’orienter pour atteindre leurs buts, les pousser à croire en leurs compétences, à s’entraider mutuellement et à partager leurs connaissances dans leur entourage et surtout à faire en sorte que les livres et ce qu’ils renferment soient leurs alliés les plus chers.  
 
C’est un travail que je trouve honorable plus qu’aucun autre et bénéfique pour la perspective d’une nouvelle société. S’il est certain que je demeure bibliothécaire, j’occupe de ce fait la meilleure des places pour faire ce qui m’intéresse réellement. Loin de moi l’idée d’être la mieux placée pour cela, mais je veux croire en les bons sentiments qui m’animent. 
 
Durant mon parcours scolaire, j’ai pu faire la différence, pour mon plus grand bien, entre être capable de mémoriser des notions ou énoncées et de les comprendre. Ou plus simplement, la différence entre une tête bien pleine et une tête bien faite! 
 
J’ai cru que j’allais me former dans le domaine des sciences mathématiques, étant donné mon intérêt manifeste pour cette matière et des résultats qui parlaient d’eux-mêmes. Mais durant les week-ends, je suivais une formation particulière, de façon assidue, en littérature et création littéraire. Appelons cela un luxe ou une folie, compte tenu des maigres moyens de ma chère mère que je ne manquerai jamais de remercier.  Néanmoins, cette formation allait changer à jamais ma façon de voir les choses. Grâce à cette formation, j’ai compris que nous avions toutes et tous des pierres à poser pour bâtir un monde meilleur que celui qu’on a connu jusqu’ici.