Programme Québec sans frontière 2024-2028

Année 1

TSF a amorcé cette année la première phase de son projet quadriennal financé par Québec sans frontière (QSF) et le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF).

Ce projet, qui se veut un soutien à la mission, représente une opportunité de s’engager avec nos trois piliers : le développement durable, l’aide humanitaire et la coopération volontaire.

Diverses actions en trois pays, soit la Bolivie, la République démocratique du Congo et le Sénégal nous permettent de contribuer à l’amélioration des domaines comme la santé, l’éducation, la résilience climatique, la sécurité alimentaire et la nutrition.

Entre des activités liée à la protection de l’environnement, de la sensibilisation sur les droits des femmes et des invitations aux jeunes à s’engager activement dans leurs communautés, des beaux résultats ont été obtenus en cette première année.

La force de ce partenariat débute avec la confiance octroyée par le MRIF aux équipes locales de TSF ainsi qu’à leurs partenaires. En répondant aux besoins spécifiés par ces derniers, la voix locale résonne bien au delà des faits saillants qui sont présentés ci-bas.

Bolivie

Dans la région de l’Altiplano vit une population autochtone dispersée qui peine à accéder à des soins médicaux de qualité.
Des restrictions budgétaires entraînent des pénuries d’équipement et de fournitures qui impactent directement la qualité des soins, aggravées par les longues distances à parcourir.
Pour lutter contre ce problème, qui touche particulièrement les municipalités d’Escoma et d’Ayata en raison de leur dispersion géographique et des difficultés d’accès aux services de santé, notamment pour les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les personnes souffrant de malnutrition, TSF a distribué du matériel portatif de santé générale, de santé maternelle et de nutrition dans chacune de ces municipalités. Cet équipement permet aux médecins, infirmiers et nutritionnistes d’atteindre les patients les plus vulnérables qui manquent de ressources logistiques pour se faire soigner. Ainsi, près de 18 000 personnes bénéficient désormais d’un meilleur accès aux soins et d’une prise en charge plus rapide et efficace.

« En raison de l’usage intensif, de nombreux instruments étaient déjà usés. Par exemple, le porte-aiguille ne tenait plus correctement les aiguilles, ce qui a posé des difficultés lors de deux accouchements à domicile, où une épisiotomie a dû être réalisée après une déchirure. Le nouveau matériel reçu est donc d’une grande aide. Même si nous avions déjà certains consommables, beaucoup étaient détériorés, et d’autres, comme une balance exclusivement dédiée aux nouveau-nés, nous faisaient complètement défaut. Cette balance est pourtant essentielle pour assurer le suivi dans le cadre du programme de croissance de l’enfant. »

Yaneth Cuarity Mamani, médecin généraliste

Partenaires locaux :
Municipalité d’Ayata
Municipalité d’Escoma
Municipalité de Jesus de Machaca
Municipalité de Pucarani
Municipalité de Puerto Perez
Municipalité de Viacha

République démocratique du Congo

Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri en République démocratique du Congo, est une ville marquée par une profonde crise humanitaire liée aux conflits armés persistants dans la région. Cette instabilité a considérablement aggravé l’insécurité alimentaire. L’accès à la nourriture reste limité et précaire pour les déplacés internes de la région, et plus particulièrement pour les enfants. Suite à une bonne analyse des besoins et plusieurs discussions avec les clusters humanitaires de Bunia, TSF a été en mesure d’identifier le besoin d’appuyer l’école Saint-Luc qui se situe dans le camp de déplacés de Kigonzo. Des repas chauds ont été offerts à l’ensemble des élèves de l’école, à raison d’un repas hebdomadaire (chaque mercredi), assurant ainsi une couverture équitable auprès des jeunes. Au total, pas moins de 1 338 élèves du primaire (6 à 12 ans) ont bénéficié de cette initiative.

« Sa présence a impacté positivement sur la scolarisation de nos élèves, voire au niveau de la fréquentation de ces derniers. Nous avons enregistré des avancées significatives telles que : la réduction remarquable de cas d’irrégularité, l’absence des cas d’abandon durant le trimestre, la hausse du taux de réussite scolaire passant de soixante à soixante-dix, la diminution des cas de mendicité des élèves de l’école dans les rues de la ville pendant les heures des cours, la prise de conscience de l’importance de l’école par les enfants, le soulagement de la charge familiale de restauration des enfants les jours de distribution des repas chauds. »

Benoit LOTI MANDJE, Directeur de l’école primaire Saint Luc

Partenaires locaux :
École primaire de Saint-Luc sur le site de déplacés internes de Kigonze (Bunia)

Sénégal

Dans le cadre de son mandat en renforcement des capacités en ergothérapie, une coopérante volontaire a soutenu deux partenaires locaux.
Au Centre de santé de Thilogne, elle a introduit des outils d’évaluation pour le dépistage de la dépression, de l’anxiété et de la douleur, en plus de partager un protocole d’auto-évaluation de la douleur lombaire.
Au Centre Buntu Yaakaar, qui accueille des enfants en situation de handicap, elle a accompagné les éducateurs à travers des démonstrations et mises en situation favorisant l’apprentissage actif. Une formation pratique, en collaboration avec un psychomotricien volontaire, a permis d’adapter des activités motrices, graphiques et sensorielles. Une formation théorique a également été offerte à l’éducateur spécialisé, incluant trois plans d’intervention individualisés. L’ensemble des outils et documents a été remis en fin de mission pour assurer la continuité des suivis.

« Sa [Valérie Dion] présence et son dévouement ont été essentiels dans la prise en charge des enfants que nous accompagnons. Nous avons particulièrement apprécié la formation qu’elle a offerte pour le renforcement des capacités de notre personnel. Cette formation a été d’une grande aide et a permis d’améliorer considérablement la qualité de nos interventions. Nous tenons également à souligner l’importance des supports, du matériel et des documents qu’elle nous a laissés. Ces outils continueront à nous être très utiles et à enrichir notre travail quotidien. »

Amadou Cheikh BA, Éducateur spécialisé et Directeur intérimaire, Centre Buntu Yaakaar de Fatick

Partenaires locaux :
Association Nationale des Établissements de Santé Catholiques du Sénégal (ANESCS)
Centre de santé de Thilogne
Centre Buntu Yaakaar de Fatick

En cette première année du programme d’appui à la mission, TSF a atteint les résultats suivants :

1

coopérante volontaire

119 140

nombre de personnes rejointes directement

225 000$

de budget investi