« La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. »
Définition adoptée par un consensus international lors de la Conférence mondiale de l’alimentation à Rome en 1996.
Le problème mondial de la faim et de l’insécurité alimentaire est en croissance depuis quelques années, dû, entre autres, à la pandémie de COVID-19, les conflits, les changements climatiques et l’aggravation des inégalités.
TSF croit que la sécurité alimentaire est essentielle pour assurer un futur où les richesses sont partagées équitablement. C’est pourquoi nous travaillons à améliorer l’accès à une alimentation saine, de qualité et accessible à travers nos pays d’intervention, où plusieurs populations ne mangent pas à leur faim.
Au Congo, des études ont démontré que la situation nutritionnelle était précaire dans le nord du pays, où vivent de nombreux réfugiés qui fuient les conflits des pays limitrophes. L’insécurité alimentaire chez les réfugiés de la République Centrafricaine variait autour de 50,7 % et elle montait à près de 53 % pour les demandeurs d’asile.
Au Mali, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) assiste globalement 2,8 millions de personnes à travers différentes activités, en passant par la prévention et le traitement de la malnutrition aigüe, l’assistance à des cantines scolaires, le renforcement de l’éducation nutritionnelle et la résilience face aux chocs.
Le PAM est un organisme des Nations Unies (ONU) qui aide 80 millions de personnes dans près de 80 pays en distribuant une assistance alimentaire dans les situations d’urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur état nutritionnel et renforcer leur résilience.
La présence de programmes en sécurité alimentaire pour ces populations est essentielle. Cette année, TSF exécutera deux partenariats avec le PAM, un dans chaque pays.
Le premier est au Congo, où l’attention est mise sur deux volets, soit le traitement et la prévention de la malnutrition aigüe modérée ainsi que la distribution des vivres aux populations vulnérables. La population ciblée est constituée d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans, et des femmes enceintes et allaitantes.
Par ce projet, nous espérons contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel de la population susmentionnée, en étendant cette aide aux réfugiés et populations locales. De la sensibilisation et de l’éducation nutritionnelle et sanitaire seront aussi offertes pour accompagner les vivres qui seront distribués.
Principalement, ce projet vise à satisfaire les besoins alimentaires de base et améliorer la diversification alimentaire et la résilience des réfugiés centrafricains dans la région de la Likouala.
Pour le Mali, notre partenariat avec le PAM se situe beaucoup plus dans le domaine du suivi et de l’évaluation que dans la distribution et la sensibilisation.
Nous avons la responsabilité d’assurer un système de suivi pour produire des informations sur la performance des activités de manière efficace et efficiente pour améliorer la prise de décision.
Afin de compléter ce partenariat, TSF a une approche intégrée de redevabilité en examinant en permanence l’assistance fournie par le PAM.
Plus en détail, notre équipe locale fait de l’observation directe avec les magasins, les commerçants, les cantines scolaires et un suivi du prix des denrées, etc. Une équipe de coordination et des enquêteurs mobiles font aussi la collecte de données sur le terrain.
Une collaboration qui s’étale sur plusieurs années
Ce n’est pas la première fois que nous travaillons avec ce partenaire dans le continent africain.
Notre équipe au Congo, présente majoritairement dans le nord du pays, a développé à travers les années une expertise en gestion de projets de santé et de nutrition.
Depuis 2015, TSF a collaboré à maintes reprises avec le PAM dans des programmes qui visaient à appuyer les enfants de 6 mois à 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes, les réfugiés et les déplacés.
Les populations que nous avons aidé au cours de ces actions étaient souvent composées de personnes qui étaient à plus haut risque de se retrouver dans des conditions précaires au niveau alimentaire.
Au Mali, nous réalisons des activités dans le domaine de la sécurité alimentaire avec le PAM depuis 2021, dans la région de Kidal. Cette année, nous avons étendu notre partenariat à Ménaka, une région dans le nord-est du pays où la présence de groupes armés provoque une crise humanitaire grandissante.
Dans toutes ces années d’expérience, nos actions étaient autant planifiées dans des programmes à long terme que des réactions à la suite de situations d’urgence. Des paniers alimentaires ont été distribués en Haïti après des catastrophes naturelles et en Équateur durant la pandémie de COVID-19.
Des expertises à considérer
TSF a une connaissance approfondie du terrain humanitaire et possède plus de 35 ans d’expérience terrain dans les zones de conflit.
Bien que cette expérience soit un atout incroyable lorsque nous devons déployer rapidement de l’aide dans des situations d’urgence, ce qui nous distingue est notre équipe locale.
La méthode de TSF tient expressément à employer des personnes issues des communautés locales. Cet atout nous permet de développer de meilleures relations avec les communautés que nous aidons. Nous pouvons ainsi nous enraciner et mobiliser les parties prenantes locales plus rapidement, et atteindre une plus grande proportion de gens.
Et lorsque nous avons l’opportunité d’aller chercher des expertises additionnelles auprès de professionnels canadiens, notre programme de coopération volontaire vient renforcer nos actions sur le terrain.
Les expertises de TSF dans la gestion, la gouvernance, l’aide humanitaire et la distribution seront mises à profit dans ces deux partenariats. C’est toute notre équipe qui en bénéficie, puisque l’expérience acquise dans un pays dépassent les frontières et sont partagées entre tous les pays où œuvre TFS.
Cette année en est une importante lorsqu’on pense à la sécurité alimentaire. Avec l’imprévisibilité du climat qu’on constate à tous les jours, entre les sécheresses, les records de chaleur, les inondations et les glissements de terrain, nous devons être prêts à fournir de l’aide aux populations vulnérables.
NOTRE EXPERTISE