Guy Gervais nous a quitté pour d’autres cieux ce 9 avril dernier.

Guy était originaire d’une petite localité de la Montérégie, St-Hugues de Johnson, dernier enfant d’une famille de huit.

D’abord prêtre chez les Montfortains, ses supérieurs l’envoient en formation pour assumer la tâche de pilote de brousse en Papouasie en 1960. En 1967, il rejoint les Ailes de l’espérance comme pilote de Cessna basé à Iquitos au Pérou. Il y rencontre Ruth Luna. Il demande et obtient le privilège de quitter la prêtrise pour fonder une famille en 1973 qui devait s’agrandir avec trois enfants, Paul, Gabriel et Claudia.

Avec Wings of Hope, les Ailes de l’espérance, Guy est intervenu au Suriname, au Guatemala et a œuvré comme pilote du vulgarisateur scientifique Jacques-Yves Cousteau.

Au début des années 80, pour pouvoir réaliser sa mission de développement de la région de Dungu dans le Haut-Uele, Prodeva (ancien nom de Terre Sans Frontières) décide d’installer et équiper une base aérienne pour desservir cette région isolée au cœur du continent africain.

Frère Robert Gonneville prend contact avec Les Ailes de l’Espérance pour envoyer un avion au Zaïre. C’est Guy Gervais qui est chargé de faire la promotion d’Avions Sans Frontières, de choisir et de préparer les premiers pilotes en 1984.

Dès 1986, la piqûre de retourner comme pilote de brousse le reprend. De 1986 jusqu’au milieu des années 2000, il assure à plusieurs reprises le service aérien à partir de Dungu, parfois comme intérimaire en attendant de trouver ou préparer un pilote, et d’autres fois pour des séjours plus longs.

Par la suite, allant un peu moins souvent en République démocratique du Congo, Guy est resté impliqué bénévolement à TSF dans la sélection des pilotes et l’envoi de pièces pour le Cessna 206 d’Avions Sans Frontières.

Guy a contribué à sauver la vie de gens en les transportant des pistes de brousse vers Dungu où un hôpital pouvait les accueillir.

Il a contribué au transport de personnes ressources du bureau de développement TSF-Dungu vers l’intérieur où TSF appuyait des projets d’eau potable ou de construction d’écoles. Il a transporté des vaccins permettant de meilleures chances de survie aux enfants.

En 2015, Guy a été honoré par le gouvernement du Québec qui lui a remis sa plus haute distinction, soit celle de Chevalier de l’Ordre national du Québec, pour l’ensemble de l’œuvre de sa vie et pour son dévouement exemplaire dans le service humanitaire.

Tu as pris un envol vers des cieux encore inconnus, Guy. Nous ne t’oublierons pas.