PROGRAMME SÉNÉGAL

Il faut plus qu’un livre et un crayon pour réussir à l’école

Le programme Jeunesse YEESO mis en place par TSF est financé par la Fondation Marcelle et Jean Coutu.  Ce programme vise à accroître le taux de scolarisation des jeunes, notamment des filles, et augmenter la participation des acteurs de changement en éducation. 

Au nord du Sénégal se trouve le village de Loumbal Baladji. Dans cette région rurale et désertique du Sahel, les températures atteignent régulièrement la trentaine et même la quarantaine de degrés.  

Entre les maisons en terre battue, divers groupes d’enfants jouent. Cette vision n’est pas inhabituelle pour un pays où près de 40% de la population est constituée d’enfants âgés de moins de 15 ans.

Malgré le fait que ce village est à 8 heures et demie de route de la capitale, plusieurs invités d’honneur se sont déplacés là-bas en février dernier.  

Des membres de TSF, une représentante de la Fondation Marcelle et Jean Coutu, des employés du gouvernement et des membres de la communauté se sont rassemblés pour inaugurer la réhabilitation de plusieurs classes désuètes et la construction de nouveaux bâtiments à l’école primaire et au collège du village, projet piloté par TSF.  

inauguration Loumbal Baladji TSF
TSF FMJC Sénégal
éducation TSF FMJC

Une collaboration qui intègre tout le monde 

Pour réussir à l’école, il faut plus qu’un livre et un crayon.  

C’est pourquoi ce projet a été pensé dans sa globalité, tant dans sa structure que dans sa mise en place. C’est un projet qui a été fait avec et par la communauté locale. 

« Ces constructions sont très importantes. Pour améliorer l’accès à l’éducation il faut nécessairement améliorer les infrastructures et le cadre où se déroule l’apprentissage, » explique Mor Gueye, de l’Inspection de l’éducation et de la formation de Matam, région où se situe Loumbal Baladji.  

Les partenaires dans ce projet étaient nombreux, dont notamment l’Association villageoise Bamtaaré, différentes instances du gouvernement sénégalais et la Fondation Marcelle et Jean Coutu. 

Le projet a permis de « procéder d’abord à la réhabilitation, et à équiper les écoles pour rendre l’environnement scolaire beaucoup plus propice pour les études, » explique le président de l’Association villageoise Bamtaaré, Mamadou Samba BA. 

Ensuite, c’est la communauté qui aura la charge d’assurer la maintenance des bâtiments et le roulement des activités associées.  

L’objectif étant toujours d’aller vers une autonomisation en touchant « à l’ensemble des volets du développement, » résume Bineta Ba, de la Fondation Marcelle et Jean Coutu. 

Ce n’est pas aussi simple que 1, 2, 3 

Après avoir construit et réhabilité les différents bâtiments scolaires nécessaires pour que les jeunes de Loumbal Baladji puissent étudier dans un environnement adéquat, TSF a mis sur pied un deuxième projet axé sur la persévérance scolaire. 

Pour bien débuter cette deuxième phase, l’école primaire et le collège de Loumbal Baladji ont été équipés d’une bibliothèque de livres physique et numérique. À cela s’est ajoutée une salle informatique construite et fournie par TSF. 

Offrir la possibilité aux élèves d’utiliser des ressources informatiques est très important pour assurer un avancement dans leurs études. Même dans un milieu rural, la littéracie informatique doit être développée car elle est l’avenir de l’éducation. 

Cependant, comme l’explique Geneviève Pellerin St-Amand, Chef de programme de l’Afrique de l’Ouest chez TSF, « des infrastructures et du matériel académiques adéquats sont importants pour la réussite des élèves mais, avec le ventre vide, il est difficile de se concentrer. » 

C’est pourquoi, un jardin d’agriculture biologique a aussi été mis en place permettant ainsi de nourrir les élèves du collège. 

L’accès à une nutrition saine tout au long de l’année est un défi pour les jeunes de Loumbal Baladji. 

Grâce à la présence d’un ingénieur-agronome dans l’équipe de TSF, la gestion d’une agriculture de subsistance et génératrice de revenus est enseignée aux bénévoles qui s’occupent du jardin, qui sont en majorité des femmes. 

matériel informatique TSF Loumbal Baladji
Loumbal Baladji TSF FMJC
champ école biologique TSF

Assurer la persévérance scolaire auprès des filles 

Dans cette région rurale traditionnelle, il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire pour favoriser l’éducation en général, et encore plus celle des filles. 

Loumbal Baladji n’échappe pas au fléau mondial qu’est le mariage précoce. Cette pratique est encore très présente dans certaines cultures et affecte près d’une femme sur deux dans la région de Matam. 
Et souvent, quand une jeune fille se marie, ses opportunités académiques changent.  

Ce n’est pas toutes les filles qui peuvent aller à l’école. L’approbation de leurs parents ou de leur mari – lorsqu’elles sont mariées – reste essentiel si elles veulent poursuivre leurs études. 

Ainsi, TSF a mis sur pied à Loumbal Baladji, de nombreuses formations et activités parascolaires auprès des deux écoles afin d’inciter les jeunes, notamment les filles, à rester sur les bancs d’école. Des activités de sensibilisation auprès des parents se déroulent en parallèle. 

C’est essentiel pour la réussite des filles à l’école que l’accompagnement provienne aussi de la maison.  

« En tant que parent, mon rôle est de faire en sorte que l’accompagnement du projet ait de l’impact dans les résultats scolaires de mes enfants en faisant un suivi scolaire à la maison, » explique Oumou Diallo, la mère de Hawa Diallo, une élève de la quatrième année. 

Monsieur Dakha Sow, président de la commission d’éducation de la mairie d’Orefonde, explique que « quand une fille, une femme réussit à l’école, c’est toute la société et toute la famille qui aura du changement, parce que la femme est la base de la famille. » 

Selon le directeur de l’école, cette réflexion s’étend à toute la société sénégalaise.  

« Toute une nation ne peut se développer sans qu’il y ait l’apport crucial des femmes. On ne peut pas parler de société sans qu’il y ait un rôle pour les femmes. » 

Et ces rôles, elles les atteignent à travers une éducation.  

Un concept très bien compris par Hawa Diallo, élève de 4e : « si tu étudies en étant une femme, après ton diplôme tu vas devenir une ministre, une présidente. Tu vas être engagée avec ton village ou ta communauté. Tu vas être une leader pour ton village. » 

Aujourd’hui, les jeunes qui jouent dans les rues de Loumbal Baladji voient des nouveaux bâtiments, des ressources et des appuis qui les encouragent à persévérer dans leur parcours scolaire.  

Et la beauté de ce projet est qu’il résonne au-delà du village, dans toute la région de Matam. 

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La vision globale du programme a été possible grâce au support financier et la confiance que la Fondation Marcelle et Jean Coutu (FMJC) octroie à TSF. 

L’éducation est une expertise que TSF a développée durant ses 40 ans d’existence. 

Princpal Loumbal Baladji TSF
communauté Loumbal Baladji TSF FMJC
mère boursière TSF FMJC Loumbal Baladji
psychologue conseiller TSF Loumbal Baladji

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