« S’engager pour une agriculture responsable et durable » est la bannière honorable sous laquelle, Terre Sans Frontières en Haïti, soutenu par le Ministère des relations internationales et de la Francophonie (MRIF) du Québec, a sérieusement formé et mis sur les rails du développement agricole à l’Île-à-Vache, un total de 26 promoteurs et promotrices agricoles. Ces personnes ont bénéficié, non seulement des séries de formations théoriques et pratiques sur les techniques innovantes de l’agro écologie, mais aussi le temps a été reparti en une démarche de conscientisation sur la valeur de la production agricole et de l’importance de l’engagement citoyen pour le développement communautaire durable. Car s’il est certes vrai que la formation professionnelle reste et demeure un point culminant dans la quête d’un développement sérieux, sans la conscientisation autant individuelle que collective, le risque de retomber dans des schémas régressifs, demeure suspendu tel l’épée de Damoclès prête à pourfendre le progrès effectué. C’est d’ailleurs ce qu’a exprimé une bénéficiaire du programme faisant partie de ce projet lors de son intervention sous forme d’une pièce de théâtre, où non seulement elle sensibilisait une voisine à prendre part au projet, mais également en faisant cette remarque étonnante  remplie de reconnaissance face au projet qui ne leur a pas distribué de l’argent à proprement parler, et qui  de préférence leur a offert, selon ces dires, une mine de ressources en les dotant de la capacité et des techniques adéquates et nécessaires  pouvant générer des revenus en continu dans leur domaine d’activité. Un autre a exprimé en une seule phrase leur parcours et le résultat atteint comme suit : « la patience est amère, mais son fruit est doux ». Par-là, il a relevé toutes les difficultés auxquelles ils ont dû faire face mais qu’à force d’acharnement le résultat atteint n’est autre que le plus satisfaisant. 
 
En effet, initier un projet d’agroécologie sur l’île, surtout dans la production des cultures maraîchères alors que l’île présente de sérieuses difficultés en eau, représentait un défi majeur et essentiel que l’équipe de TSF sur place a pu relever, non sans l’aide des partenaires locaux comme l’œuvre de Saint François d’Assise, des notables de la zone, notamment le maire qui a été désigné comme parrain de cette première promotion, ainsi que de la participation fougueuse et responsable de tous les bénéficiaires des activités du projet, qui  tout  au long du processus ont mis tout en œuvre pour aboutir à cette belle réussite. Le tout a conduit à une cérémonie de graduation pour une remise de certificats bien méritée par devant un large public en guise de récompense de leurs efforts, tout en actant la passation du flambeau à une toute nouvelle cohorte et de l’engagement pris envers la communauté entière pour une progression communautaire des plus spectaculaires. 
 
La cérémonie s’est déroulée sans encombre conformément au respect des coutumes et traditions de vies des gens de la communauté. Ce fut une cérémonie au tout début religieuse puis solennelle et culturelle où les récipiendaires ont tenu à apporter des messages de reconnaissance au Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) et à Terre Sans Frontières, mais aussi à l’équipe qui a su mettre leur cœur à l’ouvrage et a su avec brio communiquer cette bonne volonté du changement et de l’innovation à eux. Dans leurs interventions, autant en théâtre qu’en discours, les bénéficiaires n’ont pas tari d’éloges et du respect face à cette décision d’avoir apporté dans la communauté ce projet de redressement et d’innovations dans la production agricole sur l’île, qui selon eux, peut réellement apporter le vent du changement et de la croissance économique au pas de leurs portes.